Une escroquerie courante qui vise aussi bien les particuliers que les entreprises. Le principe est simple puisque la facture originale est interceptée entre le moment de l’envoi par la poste et la réception du courrier, pour ensuite être falsifiée et expédiée vers la victime potentielle. Comment reconnaître la supercherie à temps ? Et quelles démarches entreprendre si malgré tout vous en êtes victime ? Etre attentif peut réduire les risques de ce type d’escroquerie.
Un mode opératoire simple mais efficace
Dans un premier temps, le fraudeur intercepte la facture notamment en dépouillant la boîte aux lettres de l’émetteur ou celle du destinataire. Les factures étant de plus en plus transmises par courriels, le recours aux hacking et phishing peut aider l’escroc à identifier les habitudes de la victime quant aux factures récurrentes (montant, périodicité, type, etc.) puis s’approprier la facture originale.
Par la suite, le fraudeur modifie la facture en y insérant de nouvelles coordonnées bancaires et souvent, en modifiant les coordonnées de contact de l’émetteur (téléphone, fax, courriel) afin d’anticiper un éventuel contre-appel de sa cible. Fréquemment, la facture falsifiée sera apostillée d’une étiquette indiquant la communication de nouvelles coordonnées sous prétexte de changement de banque entre autres. Le courrier peut alors être expédié vers le destinataire.
Généralement, le fraudeur poursuivra l’opération à fréquence crédible jusqu’à ce que la victime s’aperçoive de la supercherie ; la découverte de l’escroquerie se produit le plus souvent lorsqu’elle reçoit un rappel ou une sommation de paiement du véritable créancier.
Détecter les factures falsifiées
Faire preuve de vigilance peut éviter une grosse perte financière. Des éléments simples de la fausse facture doivent éveiller les soupçons :
– Une étiquette – souvent fluorescente – est apposée sur la facture et indique par exemple un changement de banque du créancier/fournisseur ;
– Les dates d’expédition, du courrier (facture) et de réception ne sont pas cohérentes chronologiquement ou diffèrent d’une semaine ou plus. Généralement le délai nécessaire au fraudeur pour falsifier la facture et la transmettre ;
– Les coordonnées bancaires et/ou de contacts comportent des anomalies. Par exemple, l’absence de numéro de fax, un numéro de téléphone situé à l’étranger ou encore une adresse électronique générique ne comportant pas le nom de domaine du créancier (gmail, outlook, etc.). Un autre indice peut être un numéro de compte bancaire suggérant un bénéficiaire situé à l’étranger ou domicilié dans une zone où le créancier n’est pas actif.
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