La maltraitance infantile nécessite une action immédiate et appropriée de la part de tous ceux qui en sont témoins. Comment réagir si vous constatez des signes de maltraitance chez un enfant.
Bien réagir pour protéger
- Si vous soupçonnez qu’un enfant est victime de maltraitance, restez calme et observez attentivement les différents signes physiques, psychologiques et comportementaux.
- Si c’est possible et approprié, parlez directement à l’enfant pour lui demander ce qu’il s’est passé et s’il a besoin d’aide. Assurez-vous de lui offrir un environnement sûr et rassurant pour s’exprimer librement.
- Offrez votre soutien et votre écoute en lui assurant qu’il n’est pas seul et qu’il mérite d’être en sécurité et protégé. Encouragez-le à parler de ses sentiments et à exprimer ses besoins.
- Si vous pensez que l’enfant est en danger imminent, intervenez pour le protéger autant que possible. Cela peut inclure de l’éloigner de la situation abusive ou de contacter les services de police ou d’urgence.
- En cas de suspicions de maltraitance, vous êtes tenu de signaler vos constatations aux autorités compétentes. En Belgique, le service de protection de la jeunesse est responsable de recevoir et de traiter les signalements de maltraitance infantile.
Contactez le SPJ, le Service de Protection de la Jeunesse de votre région (1), pour signaler vos préoccupations. Ce service dispose généralement d’une ligne téléphonique d’urgence où vous pouvez faire un signalement 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. - Lorsque vous communiquez vos préoccupations, il est important de fournir autant d’informations détaillées que possible sur les signes de maltraitance que vous avez observés, ainsi que sur l’enfant et sa situation familiale.
La prise en charge
Après avoir reçu le signalement, le service de protection de la jeunesse procédera à une évaluation de la situation pour déterminer si des mesures de protection sont nécessaires pour assurer la sécurité et le bien-être de l’enfant. Selon les résultats de l’évaluation, le service de protection de la jeunesse peut prendre différentes mesures, telles que l’ouverture d’une enquête, fournir du soutien aux parents ou à la famille, le placement de l’enfant dans un foyer d’accueil ou la prise en charge médicale et psychologique. Un suivi régulier de la situation de l’enfant est effectué par la suite pour garantir sa sécurité et son bien-être à long terme.
Il est important de souligner que toute personne ayant des motifs raisonnables de soupçonner que des enfants sont en danger ou sont victimes de maltraitance ne doit pas hésiter à communiquer ses inquiétudes aux autorités compétentes. Il faut aussi savoir que l’absence de réaction pourrait être considérée comme une « abstention coupable de porter assistance à une personne en danger », ce que la loi réprime. Les signalements de maltraitance infantile sont traités de manière confidentielle et les personnes qui les signalent de bonne foi sont protégées par la loi contre les poursuites en diffamation.
En tant que témoin de maltraitance présumée, il est nécessaire de chercher également un soutien psychologique pour soi-même. Parlez à un psychologue ou une organisation pour obtenir de l’aide afin de gérer vos propres émotions et réactions face à la situation.
Réagir à des signes de mauvais traitements chez un enfant demande une action rapide, sensible et appropriée. Signaler les soupçons de maltraitance et offrir un soutien jouent un rôle crucial dans la protection des enfants les plus vulnérables.
(1) https://www.aidealajeunesse.cfwb.be/ajss-pro/contacts-coordonneesnbspde-ladministration-etdes-services/spj-service-de-la-protection-de-la-jeunesse
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